Ce vœu fut exaucé, non par le prof. Schmidt, qui mourut longtemps avant lui, mais par 3e Dr Joh. Wagner, assistant au Musée Pathologique de Vienne qui, au lendemain de la mort, le 27 mars 1827, procéda à l’autopsie, en présepee du Dr prof. Wawruch, médecin de Beethoven, pendant sa dernière maladie.
Le procès-verbal d’autopsie h et les confidences, soit orales, soit écrites, de Beethoven à quelques amis 1 2, sont les seules bases solides sur lesquelles puisse être bâtie une explication de la mystérieuse maladie. Bien des médecins et des musicologues s’y sont essayés ; toute une littérature a été consacrée à cette étude 3. Et cependant, la lumière n’a point été faite complètement. Les avis s’opposent, sans qu’on puisse encore tout à fait expliquer par quel miracle 1. L’original a disparu. Copie en a été conservée par Seyfricd, qui l’a publiée en appendice à ses Studien (1832). Tlieodar Frimmel est le premier qui l’ait rappelée au souvenir. Il a republié le texte intégral dans son Beethoven Handbuch (2 vol. 1928, Breitkopf.) J’en reproduis, à la fin de ce chapitre, toute la partie qui concerne les organes auditifs.
2. Lettres à Amenda (juin 1801) et à Wegeler (29 juin et IC novembre 1801) ; Testament de Heiligenstadt (6 octobre 1802) ; Entretiens ave le Dr Aloys Weissenbach (1814) et avec Charles Neate (1815). — Ajoutez quelques témoignages d’amis : Ries, Czerny, les Giannatasio del Rio, Schindler, Seyfried, Breuning, etc. 3. On en trouvera le résumé dans l’excellent Beethoven Ilandbuch de Theodor Frimmel (1928), articles : Taubheit — Krankheiten — Leichenôjjnung. — Tout un livre a été consacré par le Dr Waldemar Schweisheimcr à l’influence de la maladie sur la vie et la création de Beethoven (Beetitovens Leiden, ihr Einfluss auf sein Leben und Schaffen, 1922) — Voir aussi dans ma Vie de Beethoven de 1903 (74e mille, 1927, p. 13, note 1) une petite bibliographie de la question.
