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BEETHOVEN

ce qui lui est pénible, car il est, à chaque fois, privé pendant deux jours de T usage des bras.

Il convient que les « sifflements et bourdonnements » ont un peu diminué, « particulièrement à Coreille gauche, qui avait été celle où la maladie avait commencé h Mais Coule ne s’est en rien améliorée. » Il n’ose meme « décider si elle n’est pas devenue encore plus faible. » Du moins, le basventre va mieux 1 2.

Plus loin 3. il parle pourtant de l’afflux de force qu’il Kent monter en lui :

« Ma jeunesse, je le sens, cest maintenant quelle com. mcnce ! Depuis quelque temps, la force physique grandit, plus que jamais. Et aussi mes forces d’esprit. Chaque jour, je parviens plus près du but que je sens, mais que je ne puis décrire... Oh ! cest si beau, de vivre mille fois la vie !... 4 1. Fait curieux : l’oreille gauche paraît avoir ensuite résisté plus longtemps à la surdité complète (Scliindler). 2. Est ist nun wahr, ich kann es nicht leugnen, das Sausen und Drausen ist etwas schwdcher als sonsi, besonders am linken Ohre, mil welchem eigentüch meine Gehôrkrankheil angefangen liai, aber me in Gehoist gewiss um niclits noch gebessert ; ich wage es nicht zu beslimmen, ob es nicht cher schwacher geworden. Ilil meinem Unterleib gehls besser. .. »

3. Dans l’intervalle, il a confié à Wegeler la résurrection morale que vient d’opérer en lui l’amour d’ « ein liebes zaubensches Màdchen » (Guilietta). 11 lui a dû les premiers moments heureux, depuis deux ans qu’il fuyait les hommes.

4. « Pleine Jugend •— ja, ich fiïhle es, sie fàngt erst jelzl an... Meine kôrperlichc Kraft, sie nimmt seil einiger Zeit mehr aïs jemals zu und so meine Geisteskràfte. Jeden Tag gelange ich mehr zu dem Ziel, n«s ich fühle, aber nicht beschrciben kann... O, es ist so shôn, dos Le ben tausendmal leben !... »