Aller au contenu

Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
259
LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

pour l’archiduc sur l’Espérance[1] est la première lueur annonciatrice de la guérison. Dès l’installation à Mödling, le 18 mai 1818, s’ouvrent des temps plus heureux, — que cependant il trouve moyen de s’empoisonner, avec les soucis de domestiques et de complots tramés contre lui par « la Reine de la Nuit » [2].

C’est l’époque où il mêle à l’esquisse définitive du deuxième morceau l’annotation :

« Une petite maison, en ce lieu, si petite qu’on ait juste de place pour soi tout seul… Seulement quelques jours dans ce divin Briel (Brühl)… Sehnsucht (aspiration passionnée) ou désir — Libération ou réalisation (accomplissement)…[3] ».

Et plus loin, au milieu de ses travaux pour le dernier morceau de la sonate, des esquisses de lieder écrits en promenade, pendant l’été 1818 :

[partition à transcrire][4]
  1. no 777 de Kalischer.
  2. La mère de son neveu Karl. (Cf. lettres à Nanette, du 18 juin 1818).
  3. « Ein kleines Haus allda so klein, dass man allein nur ein wenig Raum hat… Nur einige Tage in dieser göttl. Briel… Sehnsucht oder Verlangen — Befreiung od. Erfüllung. »
  4. « Le soir, sur le chemin, entre et sur les montagnes. »