Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/186

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« clop ! clop ! ». Luce était silencieuse, souriante, tranquillement illuminée. Une joie profonde les baignait.

— Pourquoi est-ce qu’on s’aime tant ? dit Pierre.

— Ah ! Pierre, tu ne m’aimes pas tant, si tu demandes pourquoi.

— Je te le demande, dit Pierre, afin de te faire dire ce que je sais aussi bien que toi.

— Tu veux que je te fasse des compliments, dit Luce. Mais tu seras bien attrapé. Car si tu sais pourquoi je t’aime, moi, je ne le sais pas.

— Tu ne le sais pas ? fit Pierre, consterné.

— Mais non ! (Elle riait sous cape.) Et je n’ai pas besoin du tout de le savoir. Quand on se demande pourquoi une chose, c’est qu’on n’en est pas sûr, c’est qu’elle n’est