Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/81

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décédé, qu’elle n’avait jamais vu. La famille s’indignait qu’elle n’eût pas mis la teinte exacte des yeux et des cheveux. Il fallait recommencer. Comme elle était disposée à voir plutôt le côté comique de ses mésaventures, elle en riait bravement. Mais Pierre ne riait pas. Il était furieux.

— Crétins ! Triples crétins !

Quand Luce lui montrait les photos qu’elle devait recopier en couleur, il fulminait de mépris — (Ah ! comme elle s’amusait de sa fureur comique !) — contre ces têtes d’imbéciles, figées en des sourires solennels. Que les chers yeux de Luce s’appliquassent à refléter, ses mains à retracer l’image de ces mufles, lui semblait une profanation. Non, c’était révoltant ! Les copies des musées valaient encore mieux. Mais il n’y fal-