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les eût certainement enchâssées : les préludes et les fugues.

Cet encadrement était tout prêt ; et Hændel, frustré par son éditeur, dut se résigner à lui faire publier ensuite, comme appendice au précédent ouvrage, Six Fugues or Voluntarys for the organ or harpsicord, 1735, op. 3. Ces fugues dataient du temps où Hændel était à Canons, avant 1720 ; la seconde, en sol majeur, était même des premiers temps de son séjour en Angleterre. Elles avaient été tout de suite célèbres, et s’étaient répandues en manuscrit, jusqu’en Allemagne[1]. Hændel s’était formé dans la fugue, d’après Kuhnau et surtout d’après Johann Krieger[2] ; comme eux, il donne à ses fugues un caractère essentiellement mélodique : elles sont si bien faites pour être chantées que deux d’entre elles, comme nous l’avons dit, ont servi à deux chœurs de la première partie d’Israël[3]. Mais les compositions de Hændel possèdent

    publiées dans le t. XLVIII de la grande édition, sous le titre : Klaviermusik und Cembalo Bearbeitungen. On y remarque un choix des meilleurs arrangements de symphonies et d’airs d’opéras de Hændel par Babell (vers 1713 ou 1714).

  1. Mattheson, en 1722, cite la fugue 4 en mi mineur, comme toute récente.
  2. Hændel le dit lui-même à son ami Bernard Granville, en lui donnant l’ouvrage de Krieger : Anmuthige Clavier Uebung, paru en 1699.
  3. La fugue en sol mineur a formé le chœur : Er schlug