Page:Rolland Handel.djvu/71

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Mais à Venise, comme il hésitait encore sur ce qu’il devait faire, il rencontra des nobles hanovriens, parmi lesquels le baron Kielmannsegge, qui l’invitèrent à les suivre. Steffani lui avait offert, avec une bonne grâce charmante, son poste de Kapellmeister à la cour de Hanovre. Hændel alla à Hanovre.

Ils étaient quatre frères, qui furent tour à tour ducs de Hanovre : Christian-Louis, George-Guillaume, Jean-Frédéric, et Ernest-Auguste[1]. Tous quatre étaient fascinés par la France et par l’Italie. Ils passaient la meilleure partie de leur temps hors de leurs États, de préférence à Venise. George-Guillaume épousa morganatiquement une Française, Éléonore d’Olbreuse, d’une famille noble du Poitou. Jean-Frédéric était pensionné par Louis XIV et se fit catholique ; il prenait modèle sur Versailles et fonda en 1672 l’opéra de Hanovre. Il eut d’ailleurs l’intelligence d’appeler Leibniz dans ses États[2]. Mais il se gardait bien, pour sa part, d’y rester.

  1. Voir le livre, abondant en documents pittoresques, de Georg Fischer, Musik in Hannover, 2e éd., 1903.
  2. En 1676, Leibniz avait alors trente ans. Il reçut le titre de conseiller et président de la bibliothèque du château.