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Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/135

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LE ROMAN


Un auteur contrefait le manuscrit du Mal,
Il ne reproduit pas son texte original,
Si fourmillant, si faux, si compact et si trouble
Que le remords s’égare en en prenant le double.

C’est pourquoi le roman où le plus noir cerveau
A machiné la mort, le crime et la folie,
Ne dégage à coup sûr le frisson du nouveau
Que pour le cœur épais qui s’ignore ou s’oublie.