Aller au contenu

Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Tels, au fond de nos cœurs, ils ont
L’aspect rouillé des feuilles mortes
Qui gisent au creux d’un buisson.

Ou bien on dirait des cloportes
Roulés en boule dans la nuit
Aussi noire que leur ennui.

Encor quelques étés, quelques printemps infâmes,
Et le Mal écrasé d’un hiver éternel
N’aura plus qu’à ronger son misérable fiel
Dans l’impénitence des âmes.