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Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/104

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quelques nuances, les renseignements d’ordre scientifique ne lui apprirent rien qu’il ne sût déjà. Les autres faits n’étaient que la conséquence du fait général ; mais l’un d’entre eux était redoutable : à Paris, la mortalité avait triplé pendant les dernières vingt-quatre heures. Elle suivait une marche ascendante. De huit heures du matin à midi, les médecins avaient constaté trente-neuf décès, de midi à quatre heures, quarante-quatre, de quatre heures à huit heures du soir, cinquante-huit, de huit heures du soir à minuit, quatre-vingt-deux, de minuit à quatre heures du matin, cent dix-huit, de quatre heures du matin à huit heures, cent soixante-dix-sept. Au total, cinq cent dix-huit. Les deux tiers des malades étaient emportés par un mal mystérieux et rapide, sans souffrance positive, hors une terrifiante crise d’inquiétude qui se manifestait environ une heure avant l’agonie.

Cette inquiétude aboutissait à un état de stupeur suivi du coma.

À aucun moment on ne constatait de fiè-