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Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/152

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Par ailleurs, la température montait ; depuis une heure, elle avait franchi le zéro ; elle approchait de quatre degrés. La machine de Holtz donnait des étincelles de huit centimètres. Les rayons bleus avaient reparu dans leur intégrité : la zone indigo était amorcée…

— Du feu ? grommela Meyral.

Il frotta une allumette et devint pâle ; le feu était là – le feu sacré, le feu sauveur !… Quel saisissement de le voir ramper au milieu du chétif morceau de bois. Meyral en oubliait sa science, il redevenait la créature naïve qui voit dans la flamme une divinité. Il alla prendre dans la cuisine un fagot de bûchettes et du charbon. Quelques minutes plus tard, le feu ronflait dans la salamandre. Puis la chaleur commença de répandre ses ondes. Avant midi, le thermomètre marquait seize degrés… Réflexion faite, Georges avait jugé qu’aucune intervention ne vaudrait pour ses amis la montée graduelle de la température. Il attendit, allant de l’un à l’autre,