alors que les fées du déclin répandaient encore leurs enchantements. La chaleur était extraordinaire ; elle dépassait de loin celle des années les plus ardentes ; elle n’accablait point. Il y avait dans les veines une fièvre gaie, qui se plaisait aux hautes températures. Hommes et animaux goûtaient une volupté surprenante à marcher sur les prairies chaudes ou le long des chaussées rôties. Chose plus bizarre, ni l’herbe, ni les feuilles, ni les fleurs, n’en souffraient : il est vrai que, chaque jour, l’orage tonnait pendant une longue heure et ruisselait en déluges.
— C’est le temps brûlant du Chien, de l’astre Sirius, que redoutait Virgile, dit un matin Langre, qui se promenait dans les jardins avec Georges et Sabine.
— Le Chien nous est propice ! répliqua Meyral avec un sourire.
— Il l’est étrangement… Nous devrions être harassés tantôt par la chaleur, tantôt par les orages. Au rebours, une allégresse surprenante anime tout ce qui rampe, marche ou