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Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/173

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rie : l’âne, jeune bête aux yeux frais et aux membres souples, arriva en bondissant.

— Bizarre, en effet ! dit Gérard, tout pensif. Je crois fermement que l’aventure interstellaire n’est pas terminée.

— Tu ne t’imagines pas qu’un retour soit possible ! fit Sabine révoltée.

— Il y a des millions de chances contre une pour que le flux qui a déferlé sur la planète ne reparaisse point. Mais, il y a un résidu. Jusqu’à ce que ce résidu soit complètement expulsé ou absorbé, nous devons nous attendre à des phénomènes insolites… comme ceux auxquels nous assistons !

— Ce serait délicieux.

— S’ils demeurent analogues, sans doute. Je crains « un changement de signe ! »

— Ne le dites pas ! s’exclama Georges. Goûtons en paix ces heures délicieuses.

Langre ne répondit point. Son inquiétude n’avait guère de force : ses facultés ombrageuses cédaient à l’ivresse universelle.

Dans les jardins et dans les emblaves, la