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Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/192

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Le soulagement musculaire fut instantané : il n’y avait plus qu’une tension, agaçante, mais supportable. La douleur aussi décrut ; elle prit une sorte d’allure statique : plus d’élancements, mais un mal de tête continu, une sorte de névralgie intercostale et une sensation de brûlure dans les membres.

Lorsqu’il retourna vers le village, ce fut presque du bien-être. Il marchait avec une facilité extraordinaire ; son poids avait diminué. À la hauteur de l’île, il prit un temps de galop et constata une vitesse supérieure à celle qu’il atteignait au temps où il s’entraînait à la course. Parallèlement, la douleur s’effaçait. Dès qu’il eut dépassé le tournant, elle disparut.

Il atteignit enfin l’endroit où il s’était arrêté la première fois. Sa marche redevenait normale et quand il reprit le galop, il n’obtint qu’une vitesse ordinaire.

— Votre absence nous a été tout à fait désagréable, s’exclama Langre quand Georges pénétra dans le laboratoire.