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Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/212

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tuées par de la substance. Les mesures les plus subtiles ne révélèrent aucune résistance. À l’endroit occupé par une tache, on pouvait piquer ou sectionner la peau, exactement comme si celle-ci était à l’état normal. Des expériences de Langre et de Georges sur eux-mêmes, ainsi que sur la servante tragique et le chien, furent décisives. Néanmoins, les taches avaient trois dimensions. Le microscope révéla qu’elles s’élevaient au-dessus de la peau, à une hauteur qui variait de huit à soixante-six microns. Des sections appropriées montrèrent qu’elles pénétraient dans l’épiderme, à une profondeur moyenne de douze microns. Elles n’étaient pas transparentes, mais translucides. Les rayons inférieurs du spectre leur donnaient des colorations bizarres, qui, tout d’abord, défièrent l’analyse. L’électricité leur faisait exécuter des mouvements dont le rythme parut désordonné ; les réactifs chimiques ne produisirent que des effets indirects ; elles semblaient échapper totalement à l’influence de