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Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/61

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III

LA FIÈVRE DE L’HUMANITÉ


Il était deux heures du matin quand Meyral quitta Langre et Sabine. La rue du Faubourg-Saint-Jacques semblait presque assoupie, mais le nombre des fenêtres illuminées demeurait insolite ; des créatures excitées filaient le long des trottoirs ou jaillissaient d’une encoignure.

L’incendie persévérait sous les nuages, et l’on percevait des détonations lointaines. Après Saint-Jacques-du-Haut-Pas, les humains se multiplièrent : ils pullulaient dans la rue Gay-Lussac ; ils formaient des masses profondes à l’embouchure du boulevard Saint-Michel. Georges réussit à se glisser près de la gare.

Le spectacle y devenait sinistre. Toutes