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Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/231

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d’appel bas et soupirant, enveloppé d’un nuage phosphoreux, lumière diffuse émanée de son électrique personne. Des craies de façade entre-fermaient la perspective, comme des carrières à jour sur un val. Quelque chose de très jeune et de très vieux, de très haut et de très besogneux, filtrait aux points stellaires des lanternes, aux cavernes d’ombre, aux torsades des végétations, aux traîneries * cuivre-étain de telles lueurs épanchées en cônes, en rivulets, en paillettes, à l’ascension droite d’une cheminée meunière pareille à une noire bougie colosse dont de flamme se renversait vers le nord.

Noël ouvrit la fenêtre. Dans son âme éparse, sans logique, les choses entraient entières, tout de suite agglomérées à son identité. Comme ils se courbait, effleurant la persienne, un moineau, qui perchait là pour dormir, tira de l’aile. On l’entendit, dans les demi-ténèbres, aveuglé comme un nageur sur une mer nocturne. La poitrine de Noël s’ouvrit à une allégresse d’air froid balayant