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Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/248

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veras nulle part une face plus belle à la terre, un refuge où le vague sourire des choses recèle plus de grâce…

Au fond du théâtre, un glissement de gazes ; du coucher de soleil ; la rampe baisse imperceptiblement ses lumières :

— Le soir approche ! fait l’immortelle. Le glaïeul versicolore bleuit… Régulus va paraître, le Chemin de Saint-Jacques déploiera ses splendeurs pâles… et Jupiter montera comme un phare dans le Zodiaque…

— Déesse, naguère la beauté des astres me pesait accablante, l’effort de mon admiration décelait ma faiblesse et même la simple grâce d’un rameau écrasait ma puissance de conception ; laisse-moi remettre mon doute entre tes mains…

La nuit avance sur la scène, la rampe presque éteinte, un croissant de lune ballotte sur des nuages, des lueurs oscillent lentement sur les eaux et les pics. Alors, un chœur de Bois Sacré, des flûtes antiques et des harpes soupirent sur la terre téné-