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Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/99

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sez de la langue et, à mesure que j’avance en âge, j’ai de plus en plus la haine de ces choses-là, j’arrive à la simplicité absolue, la bonhomie du style. Oh ! je sais bien que j’ai moi-même subi le poison romantique ! Enfin il faut revenir à la clarté française !

— Où ça la clarté française ? Rabelais, si obscur et si diffus, si savantasse et qu’aujourd’hui tous les cuistres adorent ; Racine où chaque phrase est un modèle de contorsions et d’images extraordinaires ? Laissez donc, je suis aussi précis que quiconque, c’est une querelle pour une centaine de mots qui tous existent, car je ne fais pas de néologismes ou très peu, et ces mots je les emploie aussi bien dans la conversation que dans mes livres. Ne me confondez donc pas avec les bûcheurs de dictionnaires.

— Je ne discute pas, je donne mon impression. Tenez, au commencement, pourquoi dites-vous pavage au lieu de pavé ? Le pavage, c’est le travail et non la chose…

— Mais c’est de la plus vieille rhétori-