Aller au contenu

Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Oh ! que du moins il soit regretté, que du moins des âmes amies pleurent sa mémoire, qu’il vive encore dans des mémoires chéries !…

Ses larmes tarissaient lentement, l’organisme las eut moins de force souffrante, le cerveau alla plus paisible, plus débile, plus indifférent. Sans doute l’anxiété continuait de lui tordre la poitrine, le frôlement de la mort, la prophétie organique de la désagrégation, de quelque sûre et patiente armée d’atomes dissolvant l’existence, faisant une trouée à l’anéantissement. Mais des visions étrangères, confuses, distrayaient le pauvre homme.

Comme dans la tristesse d’un réveil trop matinal, après un sommeil pénible, les idées gravitèrent sous forme fantasque, avec des phénomènes de retour,