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Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/154

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loir cela. Leurs corps s’appartiendront, leurs âmes s’appartiendront. La grâce de Clotilde qui fut à lui, Daniel, sera à Hugues. Ils trahiront ensemble — légitimement.

Oh ! l’horreur qui le pénétra, qui fit claquer ses dents !

Il s’arrêta, il attira contre lui le petit Charles :

— Mon chéri, mon ami, mon petit enfant !… oublieras-tu jamais ton père ?

L’enfant, nature distinguée et généreuse, perçut la supplication du ton et les sanglots qu’il cachait. Il prit la tête de son père, il la baisa lentement, s’abritant contre elle :

— Tu m’aimes beaucoup, mon petit Charles ?

— Beaucoup !