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Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/212

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moi que n’importe laquelle de mes rêveries intérieures !…

— Oui ! fit Hugues… D’autant que tu as regardé grandir avec une curiosité vive, et continuellement, l’esprit de Charles, si loyal, si tendre et si pur !

— N’est-ce pas ?

Ils parlèrent de Charles, longtemps, chacun ayant une connaissance nombreuse de l’enfant. Leurs âmes communièrent dans cet amour ; Daniel parla de l’avenir, du bonheur et de la bonté qu’il voulait pour la jeune âme.

Puis il y eut un nouveau silence.

Daniel était plus pâle. Les minutes qu’il préparait depuis tant de mois avaient sonné. Il allait dire… Mais au moment de parler ce fut comme si rien n’était préparé, aucune réflexion sérieuse faite. Cette chose si brève, si rapide —