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Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/219

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tristesse, de songer que tu as souffert de pareils projets dans ton être intime…

— Mais je le devais, Hugues… Crois-tu que j’aie ignoré ton amour pour Clotilde ?…

— Mais cet amour depuis longtemps ne me rend pas malheureux…, excepté, tu sais, à la fin de mai dernier…, quand…

Il rougit, balbutia, puis :

— J’éprouvais une manière de bonheur à l’aimer… Sans aucun espoir, et, cher Daniel, aucune, aucune envie…, et mon amitié véritablement, loyalement, supérieure à tout… Comme aujourd’hui encore…

Valgraive ne douta pas de ces paroles. Elles lui parurent douces, elles lui garantirent ce souvenir chez les vivants qu’il désirait si profondément, ce sou-