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Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/71

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Lui avait choisi un bout de thèse, un pauvre bout suranné, mais suffisant auprès des plus fines, pourvu qu’on ne laissât point paraître trop de timidité ni surtout de doute : parti de l’affirmation que la Beauté et le charme sont des qualités méritoires en elles-mêmes, au même titre que l’Intelligence et l’Héroïsme, que l’esprit de garder et de perfectionner l’élégance est un devoir égal à celui de développer le cerveau, aussi nécessaire, d’un idéal aussi haut, aussi essentiellement lié à la joie et à la perfection humaine, le jeune homme avait conclu que la femme doit lutter avec férocité contre toute claustration de sa grâce.

— Je trouve qu’il est parfaitement immoral d’en sevrer le monde… autant que de le sevrer des œuvres de génie…, tout époux qui l’essaie devient l’ennemi