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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/100

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haricots, des pois et d’autres légumes. Il entretenait aussi des fleurs, et il obtenait des iris, des glaïeuls, des roses, des lis à foison.

La maison était faite de meulières, avec un toit de bardeaux ; on apercevait à droite un poulailler, à gauche une hutte à porcs, et sur le toit un colombier.

Au moment où Morneuse, Guillaume, Takra et le détective se présentèrent, Tardeneux était absent. Ils ne trouvèrent qu’une jolie fille, légère comme un chevreuil, la chevelure noire aux reflets de cuivre, et les yeux gris, du gris des nuages ardoisés.

Elle décelait un charme sauvage et flexible : son teint gardait une fraîcheur due à l’ombre des bois ; ses pieds et ses mains n’avaient pas la lourdeur des pieds et des mains rustiques.

Attirée par le bruit des pas, elle se tenait sur le seuil de la maison, aux aguets.

À la vue de Morneuse, sa bouche rouge