Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

révélaient un certain goût, démenti par de larveuses estampes et de sinistres images coloriées.

— Père Tardeneux, dit Morneuse… ces messieurs vont faire une enquête sur les gens du pays : ceux qu’on ne connait pas très bien. Ils comptent sur vous pour les aider.

— Ils le peuvent, monsieurlie comte.

Le garde-chasse réfléchit un bon moment et reprit :

— Tant qu’à ceux autres que je ne connais pas, je connais un peu tout le monde… Y a pas beaucoup de mauvais gas dans le pays… Ceux qui braconnent, y ne m’ont jamais tiré dessus et ils ne croient pas mal faire… C’est leur idée de père en fils que les bêtes sauvages, c’est à tout le monde. Le plus détestable, c’est le Maujars… il est sournois… il a des fréquentations hors du pays… Des fois il s’esquive pendant des deux, trois jours… il s’en va loin, quoi !…

— Quel âge a-t-il ? demanda Guillaume.