Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un soir, Guillaume dit à Morneuse :

— Peut-être tenons-nous une piste… Mais il faut bien avouer que nous n’avons trouvé aucune trace physique de l’enlèvement… Takra a tout relevé. Il connait maintenant, à deux lieues à la ronde, les habitudes des hommes et des femmes suspectes. Tous les recoupages nous ramènent à deux causes… une cause ancienne et une cause immédiate.

Morneuse écoutait passionnément :

— Une cause ancienne… une cause immédiate ?

— La première se rattache à des origines de race… la seconde devrait nous livrer l’homme qui a ordonné l’enlèvement…

Les yeux de Morneuse étincelaient presque sauvagement :

— Qui ? clama-t-il en serrant les poings. C'était le soir ; par la fenêtre ouverte arrivait l’odeur délicieuse des fenaisons ; l’étoile Aldébaran suspendait un rubis palpitant à l’horizon :