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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/144

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casme… Je ne crois pas vous avoir jamais rencontré.

— Non, répondit Guillaume avec embarras.

— Et cependant, vous désirez me parler ?… J’espère qu’aucun de mes serviteurs ne vous a fait grief sur mon petit domaine…

— Aucun… non. Et je suis très confus d’avoir osé m’introduire auprès de vous.

Le comte eut un sourire presque accueillant :

— Non sans but, je suppose ?

— Avec un but assez net… mais qui ne vous concerne qu’indirectement.

Il hésita, puis :

— Je voudrais obtenir quelques précisions sur le marquis de Saguerannes.

— Rien que ça ! fit le gentilhomme. On vous aura dit que les Saguerannes et les Maurannes étaient ennemis. Cela ne suffit point pour que je parle de mon voisin, avec des inconnus, il faut des raisons. Quelles sont vos raisons ?