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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/160

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rent le café presque bouillant, avec des quignons de méteil. Puis, ils sortirent parmi les vieux chênes et les grands hêtres.

— C’est une terre plus ancienne que même la forêt de Noiresaigues ! murmura Guillaume.

— Oui, répondit le Maori, avec un rire muet. Ici, l’homme se tait encore !

Ils marchèrent encore, évitant toute rencontre ; le chien Neptune et Takra perçurent à peine une ou deux présences humaines pendant toute la première moitié du jour.

Dans l’après-midi, ils atteignirent les terres marécageuses, et Guillaume affirma :

— Ici commence la Terre des Loups Rouges.

Une mare était devant eux, au bord de laquelle poussaient des saules monstrueux.

Takra dit :

— Peut-être sera-t-il préférable que j’aille seul reconnaître le pays avec Neptune. À trois, nous serons trop facilement dépistés.