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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/162

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L’habileté du Maori le rassurait. Cette habileté était transcendante. Aucun Shoshone, aucun Arrapohoé, aucun habitant des sylves ni des savanes ne connaissait aussi profondément l’art de se rendre invisible, de donner le change aux hommes et aux animaux…

— Il réussira à coup sûr ! songea le jeune homme.

À travers les végétaux, il apercevait la mare et, autour, une terre étrangement sombre, parfois entrecoupée de stries rougeâtres. D’une part, son imagination suivait Neptune et Takra ; par ailleurs il songeait à Denise et à Ghislaine ; leurs images se superposaient parfois, comme dans ces photographies dites « génériques »…

Il y avait déjà deux heures que Takra était parti, lorsque Guillaume entendit, à distance, l’aboiement d’un chien. Ce fut bref. Pendant une dizaine de minutes, le jeune homme put croire que l’animal s’était éloigné. Mais quoiqu’il n’eût pas l’atavisme et l’expé-