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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/17

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accepta le revolver tout chargé, tandis que la servante armait la carabine… Ensuite elles se remirent aux écoutes.

Le silence était absolu. La brise même avait cessé.

— Des pas ! murmura enfin Denise.

Son ouïe surexcitée les entendait distinctement, quoiqu’ils fussent aussi étouffés que des pas de fauves. Puis il y eut un grattement presque imperceptible.

Catherine s’était élancée. Quand elle fut à la grande porte de chêne, bardée de fer, elle ouvrit rapidement le judas et cria d’une voix perçante :

— Qui va là ?…

Le grattement cessa.

— On sait que vous êtes là, hurla furieusement la vieille femme. On sait que vous êtes des brigands. Mais nous avons nos armes…

Elle approchait son visage, de biais, de la petite ouverture grillée. Elle ne voyait que la