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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/175

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Le chien, pendant son absence, était resté parfaitement immobile, aux aguets dans une touffe de fougères.

Ils redescendirent du tertre, refranchirent la rivière, passèrent entre les mares et se retrouvèrent dans la forêt millénaire…

Quand ils rejoignirent Guillaume, le jour touchait à son déclin, un soleil orangé descendait parmi les ramures. Le Maori résuma en peu de phrases le résultat de son exploration. Guillaume avait vécu dans la brousse, la savane ou la sylve, trop d’heures dramatiques, pour trahir l’émotion que lui causait ce bref récit. Il se borna à étreindre la main de l’Océanien et à dire :

— Nous n’avons pas de temps à perdre… Il faut retrouver les traces…

Takra acquiesça d’un geste. En tous deux se levaient les instincts de chasse développés par la vie sauvage, et aussi les souvenirs de la jeunesse.