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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/187

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froissement de plantes, la proue d’une barque parmi les roseaux. Avec un terrible battement d’artères, la jeune fille vit le visage clair de Guillaume et la face basanée du Maori…

En quelques coups de rames, la barque atteignit le havre.

— Vite ! fit Guillaume… Dans un moment nous serons dénoncés. Il ne faut pas perdre une seule minute.

Déjà Denise et Catherine, haletantes, étaient installées dans la barque. Une telle joie les envahissait que même l’âpre servante demeura toute une minute sans pouvoir articuler une parole :

— Est-ce possible ! exclama enfin Denise. Par quel prodige avez-vous pu nous retrouver et venir à notre secours ?

— J’ai eu de la chance, répondit Guillaume et surtout nous avons Takra !

Une grande clameur, de stridentes modulations de sifflets l’interrompirent :