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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/190

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groupes de vieux chênes. Comme alors, des lièvres bondissaient soudain, des perdrix se sauvaient dans la bruyère ou un essaim d’étourneaux s’élevait de quelque mare.

Denise se souvint de la rivière aux grands blocs.

Le chemin qu’ils suivaient n’était pas le même que celui dont se souvenait Denise, et quand on parvint au bord de la rivière, elle apparut étroite et profonde. Un pont très sommaire la surmontait, qui fut franchi en un moment :

— Ils arrivent ! grommela Catherine.

Denise se tourna. À moins de cinq cents mètres, elle aperçut deux hommes qui accouraient au trot et dont l’un était le géant des Javerne.

Le braconnier dit :

— Il y a deux passages dans les rochers… Ils suivront celui de gauche, qui conduit au défilé. S’ils nous devancent, ils défendront le défilé jusqu’à l’arrivée de leurs compagnons…