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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/199

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IX

Pendant une heure les canots naviguèrent de conserve sur des eaux souterraines, on n’apercevait plus aucune limite, puis on longea une rive de granit qui se perdait dans les ténèbres :

— Nos ancêtres se réfugiaient là pendant les temps terribles, dit Vauquerre… le lac a dix fois sauvé la race.

— Comment vivaient-ils ?

La rive s’étend sous des forêts riches en sangliers, en cerfs, en daims et en chevreuils… où poussaient en abondance des champignons, des fraises, des framboises… où les hêtres donnent leurs faines… où les châtaigniers donnent leurs châtaignes…

Il y a plusieurs fissures étroites, des trous