Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cinq minutes plus tard, le char-à-bancs filait sur la grande route, à toute allure. Le braconnier ne s’était pas trompé, le cheval était bon et semblait avoir du fond.

Takra ne cessait de tendre l’oreille. Après une demi-heure de course, il dit tout bas à Frameraye :

— Nous avons repris de l’avance… Si c’est eux, rien de plus naturel… car alors la poursuite dure depuis plusieurs heures et l’attelage doit être fatigué…

Le grand jour était venu, la douce lumière du matin cuivrait, dorait, argentait les feuillages, les mousses, les fûts ou la route.

Pendant maintes heures, la voiture continua son train. Le cheval, auquel on avait accordé un court repos, ne semblait aucunement las :

— Bonne bête, décidément ! remarqua le braconnier, qui maniait les rênes avec maestria.

À peine il avait parlé, le cheval trébucha