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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/206

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Denise, Elle ne soupçonnait rien. Cette fois, elle se croyait bien sauvée ; malgré la lassitude, l’ivresse de vivre rentrait en elle, et la douceur de retrouver Morneuse…

La marche du cheval se ralentissait encore. Tout le monde était descendu et marchait à côté du char-à-bancs. Le roulement de l’autre voiture était proche :

— Ceux-là pourront peut-être nous aider !  ! fit naïvement Denise.

Soudain, au tournant de la route, on vit une longue carriole, attelée de deux grands chevaux noirs. Catherine poussa un cri de rage et Denise, les yeux dilatés, les mains tremblantes, reconnaissait les formidables Javerne. Ils étaient neuf, et parmi eux se dressait le colosse…

Guillaume jeta autour de lui un regard désespéré. Tout était désert. Le village se trouvait encore à plus de deux kilomètres. D’évidence, les Javerne allaient tenter un effort suprême.