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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/212

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— Un crime selon vous autres… répliqua sombrement le marquis. Non pas selon les miens… Mais ce n’est pas à vous, fils de Gaulois, que je demande mon pardon… c’est à cette fille lumineuse. Je ne suis plus son ennemi… La force qui nous étreint à travers les âges est victorieuse enfin. Et loin d’être votre ennemi, mademoiselle de Morneuse, personne ne vous sera plus dévoué que moi !

Il fit un geste de lassitude, puis fixant ses yeux de lion sur les yeux de Guillaume :

— Vous ne m’êtes de rien, fils de GauJois, et vos ancêtres furent de tout temps exécrés par notre peuple… N’importe, c’est à vous que je parlerai… c’est vous qui connaîtrez mes raisons et avec qui je ferai la paix, pour celle-ci Denise de Morneuse. Je vous attends dans trois jours au château de Saguerannes.

Il eut un rire creux et lugubre. Puis, avec une ironie mélancolique :

— Le comte de Maurannes vous attend… que réjouira ma défaite…