Les cavaliers repassèrent par la route qu’avaient naguère suivie Guillaume et le Maori ; après l’éclaircie, ils se trouvèrent dans le bois de Saguerannes. Onze heures sonnaient lorsqu’ils arrivèrent dans la grande cour du château. Le marquis attendait Guillaume. À la vue de Maurannes, ses sourcils s’étaient rapprochés, mais il salua avec une courtoisie grave :
— Je ne sais, dit-il, si un Maurannes consentira à s’asseoir à la table des Saguerannes.
Maurannes hésitait :
— Oh ! je n’invoquerai pas, plus tard, les lois de l’hospitalité ! reprit sombrement le marquis-duc. Ce sera une trêve, si vous le voulez… Une trêve, pourtant, qui ne ressemble à aucune trêve du passé : ma race va disparaitre !
— Je sais, répondit courtoisement Maurannes, que vous avez perdu votre neveu… et je vous plains sincèrement… Toutefois, il