Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les rois, mais nous n’avons jamais refusé nos glaives contre l’étranger. Et nous eûmes toujours des serviteurs ardemment fidèles, comme ces Javerne que vous avez rencontrés… La Révolution nous a épargnés… Mais une part de nos biens a passé à une étrangère… Ces biens allaient nous revenir naturellement. Pas tout à fait. Un crime accompli à mon insu, a fait des Saguerannes les héritiers de Mme de Terrenoire.

Mais avant que j’aille plus loin, il faut me faire le serment que rien de ce que je vais vous dire ne sera répété à quiconque… pas même et surtout au comte de Morneuse ni à sa fille…

— Il faut toutefois que mon silence ne puisse pas être nuisible à l’une ni à l’autre. Je suis en outre juge de ce que je dirai ou non pour ce qui regarde la partie de votre secret que j’ai devinée… Ainsi, je sais que c’est de Mme de Terrenoire que devaient hériter les Saguerannes… Je sais quel ascen-