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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/31

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séparait de la forêt. Avant de s’y engager, elles épièrent les alentours.

— Dans dix minutes, on y sera ! dit Catherine.

Il leur fallait auparavant traverser la corne du bois et franchir un pont qui enjambait le torrent. Après une course rapide au travers de la prairie, elles se trouvèrent parmi les vieux chênes qui se succédaient depuis des millénaires, pareils aux chênes qui abritaient les peuplades gauloises.

Bientôt, elles entendirent le grondement des eaux ; une lueur plus vive se répandait devant elles. La vie se rouvrait, pénétrante et magnifique. Lorsqu’elles auraient passé le pont, le village serait proche. Une vaste espérance pénétrait Denise.

Le pont suivait presque immédiatement la forêt. Elles le discernaient entre les troncs des chênes, et un peu plus loin, une blancheur mouvante évoquait les ondines.

— Nous y v’là ! exclama Catherine.