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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/44

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était menacée. Sans doute ne voulait-on que dévaliser les Gerfauts : la situation de la jeune fille n’en était pas moins dangereuse.

Tout cela était peut-être un rêve, mais l’attentat n’en était pas un…

— Il faut que je rentre au plus vite ! bégaya-t-il.

Ces mots tournoyaient. Il voyait si distinctement l’attaque de la gentilhommière, la terreur de Denise, l’irruption des bandits, qu’il poussa un cri de détresse.

Pendant cinq minutes, il perdit presque la raison. Puis, ses pensées s’ordonnèrent, il répéta, pour se suggestionner :

— Il faut avoir du sang-froid !

Avant tout, il s’agissait de se procurer un véhicule — et ce véhicule ne pouvait être qu’une automobile : avec une voiture attelée de chevaux, il arriverait à minuit !

Il se dirigea vers le village de Quénay. C’était un petit village de deux cents à deux cent cinquante habitants, avec une auberge