d’elle et qui, loin de lui enlever ses moyens ; les doublait :
— Arrêtez ! fit celui qui devait être le chef.
Denise vivait dans une espèce de transe somnambulique. L’exemple de Catherine la stimulait obscurément : elle avait armé son revolver, elle se tenait prête à tirer, malgré une invincible répugnance.
Il y eut un rapide conciliabule à mi-voix parmi les agresseurs, puis la même voix se fit entendre :
— Vous avez trois minutes pour sortir de votre abri… Une fois de plus, nous vous promettons la vie sauve. Si vous refusez, nous saurons ce qui nous reste à faire.
— Et nous aussi ! ricana Catherine.
Il y eut un soudain silence. On n’entendait plus que les frémissements des ramures dans la brise. Une menace mystérieuse planait.
— Les trois minutes sont passées ! dit le chef.