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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/69

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immobilisèrent la vieille femme qui, d’ailleurs, était étourdie.

Dans le même moment, un second bandit s’emparait de Denise.

— Bâillonnez-les ! fit le chef.

Cet ordre fut promptement exécuté. Celui qui bâillonna Denise le fit avec une sorte de douceur, tandis que Catherine se vit traiter assez rudement. Elle se débattait, elle essayait encore de se dégager ; lorsque le bâillon fut fixé par des liens solides, elle parut soudain se résigner, elle demeura immobile, mais ses yeux de maugrabine exprimaient une haine sournoise…

— En route ! Si vous ne voulez pas marcher, on vous enlèvera !

Les deux femmes suivirent la bande, chacune entraînée par un homme qui la tenait au bras. Deux bandits emportaient le blessé. L’allure de la marche était rapide.

On traversa la forêt dans la direction du Sud ; une automobile spacieuse attendait sur