Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au chien un lambeau d’étoffe épargné par le feu et aussi les traces de sang.

— Cherche ! fit Guillaume.

Le chien chercha. Il procédait avec une méthode surprenante, étudiant les traces, prenant connaissance des entrecroisements. Il s’arrêta quelque temps à l’endroit où les ravisseurs avaient bâillonné les fugitives ; puis, il prit sa course à travers la forêt.

Il s’arrêtait par intermittences, soit pour mieux étudier la piste, soit parce qu’une circonstance locale paraissait digne de son attention. On n’était qu’à cent cinquante ou deux cents toises de la grande route, lorsque Neptune se mit à aboyer. Un aboiement lui répondit dans la futaie.

— Ça doit être le chien du garde, fit Morneuse.

Bientôt, il n’en douta plus. Un chien blanchâtre apparaissait parmi les chênes, suivi d’un homme long et maigre qui avançait rapidement.