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Page:Rosny aîné - Dans les étoiles, 1919.djvu/43

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soulever longuement sa jeune poitrine. Les nuages ouvrirent une fine meurtrière. Un délicat soleil pâle sortit, glissa sur la noirceur des branches, y répandant de l’or. Il s’élevait à la cime d’une chaîne vaporeuse et, sur les courts frissons de l’eau, faisait courir une cascade de rayons. De petits flots rutilants battaient la rive. L’eau, vers les îles, était noire, et les arbres s’y réflétaient confusément. Sur le sol fauve, quelques herbes faisaient rêver de printemps. Les buissons, plus vifs que les ramures, semblaient saisir les blêmes rayons par les pointes vives de leurs branchettes,

La blancheur délicate du ciel mettait un fond de poésie pénétrante sous l’ébène opaque des troncs et les filets ténus des ramilles. Au loin, les vapeurs