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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/164

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revolver. Aloyse regardait ces armes avec épouvante…

Les aboiements de Muffat devinrent frénétiques ; deux coups de feu retentirent ; le chien poussa un hurlement d’agonie.. puis le silence.

— On l’a tué… c’est notre tour, gémissait Aloyse.

La cuisinière, vieille femme barbue, et la petite Louise, étaient accourues ; elles étaient blêmes et tremblaient.

Un grand coup, coup de trique ou de crosse retentit à la porte de la cour. Puis, une voix s’éleva, rauque, entrecoupée de modulations stridentes :

— Nous savons qu’il n’y a que des femmes ici ! Ouvrez… et on ne vous fera rien. Si vous n’ouvrez pas, gare !

— Ils avaient promis la vie aux vieillards de Fresneuse, soupira Mme de Cor-