Aller au contenu

Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/169

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’eux se traînait péniblement, soutenu par le compagnon valide ; le troisième laissait pendre son bras droit inerte, le long du corps.

En ce moment, Marcelle ressentit une joie de victoire, une joie primitive, sauvage… La réaction vint qui la laissa tremblante et la peur qu’elle n’avait pas ressentie à l’heure du danger, la peur rétrospective arrêta le mouvement de son cœur, puis précipita sa marche, au point qu’elle n’entendait plus qu’un battement dans sa poitrine, un bruit de cloche dans ses oreilles…

Quand le calme revint, elle descendit au rez de chaussée, elle trouva Aloyse au sortir d’un deuxième évanouissement :

— Est-ce qu’ils vont enfoncer la porte ? gémit-elle.

— Non, ils s’éloignent, répondit Mar-