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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/17

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coussins. D’autres sirènes élevaient leurs hurlements de fin du monde.

On entendait les coupetées du tir de barrage. Les astres blanchissaient le ciel. Une lune délicate cendrait les façades.

Jean et Manuel prirent soin d’ouvrir les fenêtres devant les persiennes closes. Par les fentes, ils entrevoyaient le passage de fantômes dans la rue ombreuse, des lueurs de bougies, de lanternes électriques, de lampes à essence…

Dans l’escalier, la vieille dame du quatrième, couverte de fourrures, attendait l’ascenseur. L’avocat du troisième descendait avec sa femme et un dentiste au visage farouche issait du second étage avec une créature étincelante. Les jeunes à bonnes galopaient.

Une explosion féroce se répercuta sur les murailles.