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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/181

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Il y eut un silence. Maréchal tenait une tasse de café qu’il humait avec recueillement : il avait rangé le café parmi les dix joies de sa vie :

— Alors, demanda-t-il, bon bilan ?

— Très bon, oncle Maréchal.

— Je l’aurais juré… Toujours j’eus confiance en toi… depuis que tu étais une si mystérieuse petite fille !

— Mais nous ? demanda Marie. Pouvons-nous accepter ?

— Vous le devez ! dit le vieil oncle. Elle va conduire Manuel jusqu’à ce qu’il soit un bon ingénieur… et il le sera… mais au service d’autrui… Ah ! pauvre Manuel, c’est toi qui es l’exploité de naissance, l’exploité idéal… tout comme le vieux Maréchal, et tu auras un bon emploi…

Et ce sera bien ! Puis elle mènera les petits à bon port. Pour eux, je ne sais pas encore à quelle race ils appartiendront…